D. M. c. Centre hospitalier Anna-Laberge
WARNING
|
Citizen Critical of Government sent back to Loony Bin for a “Closed Cure” due to his alleged “Quarrelsomeness toward the C.S.S.T.“
His father has “contempt” for him, he had an “altercation” with his sister, and he’s been suing the C.S.S.T. for appropriate compensation following broken vertebrae in a work-related accident. He says he can’t work, he needs physiotherapy and readjustment, not psychiatric treatments. He’s angry because the C.S.S.T. is not providing what he says he needs for his physical recovery. Three officials on a mere administrative board send the young man back to the lunatic asylum on the ground of his “quérulence” because he’s still mad at the C.S.S.T.
What is the C.S.S.T.? The acronym is short for the French name Commission de la Santé et de la Sécurité au Travail. In English, that would be the “Work Health and Safety Board”, but that’s not an official name. The C.S.S.T. is a socialist style government body created by statute to supervise the allotment of medical care to victims of job-related injuries. The following short judgment might be a good advertisement for private medical insurance.
Speculation: This fellow’s lawyer apparently filed a motion which obliged his own client to prove that he was entitled to be set free from civil detention in a mental hospital. The three-person panel of this purely administrative tribunal objected that the lawyer had pleaded as though he were trying to appeal from the original judgment at the Court of Quebec, rather than pleading in respect to the motion for this hearing. In order to obtain his client’s release, the man’s lawyer would likely have been better off filing a motion for the issuance of a Writ of Habeas Corpus, which puts the onus on those detaining the man to prove that he needs to be detained. In particular, in seeking such a writ, his lawyer should have commenced with the obvious legal prohibition of civil detention other than for contempt of court, set out clearly at Article 1 of the Quebec Code of Civil Procedure.
Another pleading that the lawyer should likely have raised in a vigorous defense of his client would have be the suspect motives of the government in detaining this man, i.e., to prevent him from eventually establishing a legal precedent against the government and the C.S.S.T. by suing the latter to pay for the health-related expenses which the man himself viewed as necessary to his own physical recovery. What we seem to see here is the view of the State as to a man’s health requirements being substituted for his own personal estimate of his own health needs after serious injuries in a work-related accident. This little case might be a good advertisement for personal medical insurance. Have your own health insurance, or risk the lunatic asylum in battling for your own rights with your socialist Nanny Government. So, who is this lawyer? Inexperienced? Legal Aid? Or controlled opposition? Why is the man incarcerated as a lunatic for suing the C.S.S.T. for proper medical services relating to the broken vertebrae in his back?
Source: D. M. c. Centre hospitalier Anna-Laberge, 2001 CanLII 35569 (QC TAQ)
Date : 2001-06-05
Dossier : SAS-M-064392-0101
Référence : D.M. c. Centre hospitalier Anna-Laberge, 2001 CanLII 35569 (QC TAQ),
Section des affaires sociales
En matière de protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui
Date : 5 juin 2001
Dossier : SAS-M-064392-0101
Membres du Tribunal :
Georges Wurtele, avocat
Yolène Jumelle, travailleuse sociale
Pierre Hélie, psychiatre
D… M…
Partie requérante
c.
CENTRE HOSPITALIER ANNA-LABERGE
Partie intimée
DÉCISION
En matière de protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui
[1] Il s’agit d’une requête pour faire lever l’ordonnance de cure fermée rendue à l’encontre du requérant le 23 janvier 2001.
[2] Le requérant conteste une ordonnance de garde en établissement rendue contre lui le 23 janvier 2001. Cette ordonnance avait été rendue sur la foi de deux rapports médicaux, l’un signé par le Dr St-Hilaire et l’autre par le Dr T. Malec. Le Dr St-Hilaire écrivait dans son rapport daté du 17 janvier 2001 que le requérant présentait «un délire paranoïde autour de la C.S.S.T.» et concluait à la nécessité d’une garde en établissement pour traiter son épisode de schizophrénie paranoïde décompensée. Le rapport du Dr Malec daté du 18 janvier 2001 était au même effet.
[3] Lors de l’audience, le requérant témoigne qu’il a eu un accident de travail qui lui a brisé des vertèbres dans le dos. Depuis ce temps, il est en procès avec la C.S.S.T. pour obtenir une juste compensation. Il se dit incapable de travailler. Il a besoin de physiatrie et de réadaptation, non de traitements psychiatriques. Il affirme que son père le méprise et que ce dernier manque d’objectivité. Il a eu une altercation avec sa sœur.
[4] Il vit une situation de rejet. Il admet avoir été suivi en psychiatrie, mais c’est la première fois qu’il est hospitalisé. Il fut traité entre 1996 et 2001 par le Dr Bergeron qui a calmé ses angoisses. Il déclare qu’il ne peut plus vivre chez son père qui l’a expulsé, mais qu’il peut aller vivre chez le voisin avec lequel il aurait pris des arrangements.
[5] Il a commencé à prendre des médicaments depuis le 23 janvier.
[6] Le Tribunal après avoir entendu le témoignage du requérant en vient à la conclusion que la garde en établissement doit être maintenue. En effet, le requérant ne démontre aucune autocritique, présente toujours cette quérulence envers la C.S.S.T. et une certaine agressivité contre son père. Il serait de l’avis des soussignés dangereux pour sa santé mentale ou pour la santé d’autrui que l’ordonnance de cure fermée soit présentement levée.
[7] Lors de l’audience, le procureur du requérant a prétendu qu’il appartenait à l’hôpital de prouver le bien-fondé de l’ordonnance rendue à l’encontre du requérant et qu’en l’absence de cette preuve, le requérant devait être libéré. Le Tribunal ne partage pas cette opinion. La requête pour faire lever une ordonnance de garde en établissement présentée devant le Tribunal administratif du Québec n’est pas un appel de l’ordonnance rendue par le juge de la Cour du Québec.
[8] De l’avis des soussignés, il appartient au requérant, lors de l’audience portant sur une requête pour faire lever la garde en établissement rendue contre lui, de démontrer que son état mental ne présente plus de danger ni pour lui, ni pour autrui.
[9] Par ces motifs, le Tribunal
− REJETTE LA REQUETE.
Georges Wurtele
Yolène Jumelle
Pierre Hélie
5 juin 2001
Me Ian-Kristian Ladouceur
Procureur du requérant
/lb